Temples 3

Preah Khan dont le nom signifie "épée sacrée", fut édifié à la fin du XII^ème siècle par Jayavarman VII et dédié à son père Dharanîndra. C'était à l'époque une véritable cité avec de multiples constructions de style Bayon, avec un monastère et une école bouddhique. Mais au XIII^ème siècle, la montée de l'hindouisme vit la destruction des images du Bouddha et l'ajout de garudas et nâgas en grès.

Le Neak Pean est un petit temple bouddhiste datant de la fin du XII^ème siècle. Il est placé au milieu d'un bassin carré de 70 m de côté, bordé de ghâts (larges escaliers en bordure d'une étendue d'eau, rivière ou lac). En fait, à l'origine, le temple était placé au centre d'un vaste baray (grand bassin d'eau stockée en vue de l'irrigation), le Jayatataka, aujourd'hui asséché.

Le Ta Som, monastère bouddhiste dans le style du Bayon, est aussi de la fin du XII^ème siècle et ressemble au Ta Prohm en plus petit.

Le Ta Prohm est un des temples majeurs de Jayavarman VII, débuté au milieu du XII^ème siècle. Il est voué à la mémoire de la mère du roi et consacré au culte bouddhique du Mahâyâna. Il a été volontairement laissé non restauré ni dégagé de la végétation pour garder l'atmosphère du moment de sa découverte par les archéologues.

Temple montagne dédié à Shiva, le Ta Keo date de fin X^ème début XI^ème siècle, et fut le premier construit entièrement en grès, mais semble inachevé.

Le Thommanom est un petit temple en grès de style semblable à celui d'Angkor Vat, dédié à Shiva et Vishnu et édifié à la fin du XI^ème siècle.

Le Preah Vihear commencé au IX^ème siècle (Sûryavarman I) est dédié à Shiva. Il est situé au nord du pays, perché en haut d'une falaise de plus de 500 m, près de la frontière avec la Thaïlande. L'ensemble ne fut terminé qu'au XII^ème siècle, lorsque le roi Sûryavarman II confia les travaux à l'un de ses meilleurs architectes, Divâkarapandita. Ce temple est atypique car il est orienté vers le nord et ne respecte pas la forme rectangulaire habituelle des temples d’Angkor ; il est composé d'une série de sanctuaires reliés par des chaussées et des escaliers s’étirant sur plus de 800 m.

Le complexe de Koh Ker abrite les ruines de l'ancienne capitale de l'empire Khmer pour la période entre 928 et 944, déplacée depuis Angkor par le roi Jayavarman IV. Il fut assez fortuné pour édifier des temples, monuments et prasats hindous, entourant un immense baray, asséché de nos jours, le Rahal. Son fils, Hashavarman II serait resté dans la capitale de Koh Ker pendant trois ans, avant que celle-ci ne revienne définitivement à Angkor. Plusieur temples contiennent un linga : représentation symbolique de Shiva d'origine, la base carrée correspond à Brahma, le créateur, la partie médiane octogonale à Vishnou, le préservateur, et la partie haute, cylindrique, à Shiva. Il peut être posé sur un snanadroni : une pierre carrée concave, avec sur un côtés une saignée pour évacuer vers l'extérieur le liquide sacré (eau, lait, miel) utilisé lors des rites.

Le Béng Meala fut édifié au XI^ème siècle sous le règne de Sûryavarman II, dans un style voisin de celui d'Angkor. Comme le Ta Prohm, il est envahi par la végétation et les pierres éboulées, alors des passerelles en bois ont été aménagées pour s'y promener.

Le Banteay Chhmar, situé prés de la frontière thaïlandaise, fut construit au XII^ème siècle. Il fut pillé par les différentes invasions et beaucoup de temples sont abimés, mais de nombreux bas-reliefs subsistent.